Decolonial Ecology by Malcolm Ferdinand
A friend told me today that he has a hard time understanding my points. I think that's a very legitimate point which the endless slew of undigested mind spew that is this blog is doubtless a good example of. This is not a desirable state of affairs however, for at least two reasons. Firstly, the world largely consists of people other than me to whom I would like to talk to and potentially convince of my points of view with the eventual aim of making this world ever so slightly less shitty. Secondly, I am also confused quite often of the points I want to make, and I would like not to be. A solution to the latter is to be more honest when I'm confused and actually have discussions rather than stuff my disorganised potluck of thoughts down people's throats. A solution to the former is these book commentaries I've started writing, which force me to really try and understand what people have written as well as write down important nuggets of information which I can share from time to time.
As you can imagine from the title, the book in question this time is Decolonial Ecology by Malcolm Ferdinand. This is quite a dense, often complex book which I'm reading it in French, so I will write this in several stages as there's a lot to comment on as well as a lot to understand. The central thesis of the book is that there is a "double fracture" between decolonial and environmental thinking which must be bridged in order for either to be addressed. Decolonial movements have largely ignored ecological issues and vice versa. These are two vast topics which Ferdinand (and I) believes are closely intertwined yet thinkers addressing either are not talking to each other and making the links between them. This is an idea which I intuitively feel is correct and which extends further than just colonialism and environmental degradation (think capitalism), something which Ferdinand implicitly admits in his writing.
With that out of the way, let's go!
Double fracture
So-called because decolonial movements don't fully appreciate or understand environmental ones (one side of the fracture) and vice versa (the other side).
Cette double fracture efface les continuités où humains et non-humains furent confondus en "ressources" alimentant un même projet colonial, une même conception de la Terre et du monde.
I found this quote particularly interesting because it made me think of the definition of economics as "the management of scarce resources".
Colonial habitation
Ferdinand talks at length of the colonial way of inhabiting the world. It consists of three principles: geographical (not in Europe), exploitation of nature, and "altericide" (refusal to live with others).
On who gets to be inhabitants:
L'habiter colonial fut ainsi adossé à un ensemble d'actions qui déterminent les frontières entre ceux qui habitent et ceux qui n'habitent pas. ... Des gens peuplèrent ces îles [aux Caraibes] sans pour autant être désignés comme des "habitants". Inversement, il y eut des habitants qui ne résidaient que rarement das leurs habitations
La différences [entre les français et les Amérindiens, qui tout les deux couper des arbres] est que la colonisation établit la rélation suivante : habiter c'est défricher, habiter c'est abattre l'arbre. Ce n'est qu'à partir du moment où l'arbre est abattu, que l'habiter colonial commence. (p.45)
Cet entrelacement de l'habiter colonial et de l'exploitation humaine se retrouve dans le vocabulaire officiel des autoritées royales et coloniales françaises où le mot "habitant" est confondu avec celui de "maître". Un exemple est visible dans l'ordonnance de l'intendant de la Martinique du 7 janvier 1734 qui "défend aux maîtres de faire vendres leur café par leurs Nègres", où l'article 1er précise que "les habitant qui feront transporter leur cafée par leurs esclaves, hors de leur habitation, leur donneront un billet signé d'eux...". L'habitant est le maître, le maître est l'habitant. Les esclaves sont les Nègres, ceux qui n'habitent pas. (p.48)
L'habiter coloniale est pensé commet étant subordonné à un autre habiter, l'habiter métropolitain, lui-même pensé comme habiter véritable.
On the geographical component:
La violence de la Plantation est ainsi confinée dans un lointain là-bas, tandis qui les produits finits sont consommés dans un paisible ici. (p.62, referring to modern times and not colonisation to highlight continuities between the two)
On "altericide" and homogenisation:
[l'altéricide est] le refus de la possibilité d'habiter la Terre en présence d'un autre, d'une personne qui soit différente d'un moi par ses apparences, ses appartenances ou ses croyances... Pareillement, tout en signalant l'existence de "très nombreuses nation [qui] habitent ces pays vivant en paix@, le pape Alexandre VI "donne" et "concède" ces terres, comme si elles n'étaient pas habitées... la colonisation nie l'altérité et constitue une entreprise de mêmification, de réduction au Même, faisant de l'habiter colonial un habiter-sans-l'autre. (because efforts to turn everyone into Christians among other acts)
En resulte une esthétique de la répétition, une uniformisation des plantes, des manières de consommer, de s'habiller, et de penser le monde. (p.62)
La Plantationocène signale ainsi la globalisation de l'habiter colonial de la Terre et de cette subordination du monde à la Plantation : la production globale d'une Terre-sans-manman et d'humains sans Terre-mère. (p.63)
On the connection of indigenous people or slaves to their land:
Il [la colonisation] s'agit surtout de l'éffacement de l'idée de ce que les habitants de ces terres-là soient les enfants de celles-ci. (Ferdinand is talking about destruction of the environment as killing the mother of indigenous people as well as killing her children. p.56)
La rupture du rapport à la terre se manifeste aussi dans l'impossibilité de prendre part aux décisions rélatives à la finalité de l'utilisation de ces terres... l'esclave est maintenu hors de responsabilité, tant de la terre que du monde colonial.
Examples of the double fracture
Haiti and deforestation
Following quote has a subtitle: "L'injuste blâme des Marrons et des paysans"
Ce discours qui tient pour responsables de la déforestation de la Terres les pauvres et les marginalisés est celui de l'injustice.
This is generally true and good to remember always.
Puerto Rico and military testing
Les colons occidentaux et les environmentalistes trouvent un de leurs points communs dans une recherche du paradis sur Terre qui occulte l'existence de l'autre.
Martinique and chlordecone
The following quote comes under a sub-title: :"Un coup de force toxique qui renforce l'habiter colonial." The chapter talks about the chlordecone pesticide and its use in Martinique long after it was found to be toxic for humans and banned in France (double check: when?).
En revanche, du fait de sa forte affinité avec les sols et sa faible migration dans les tiges des plantes, le CLD ne se retrouve pas dans la banane. La denrée qui a causé la contamination de ces îles, la banane [parce que le CLD était utiliser pour les bananières], n'est elle-même pas contaminée par le CLD. La présence de CLD dans le sol n'affecte donc pas la production des bananeraies. Cela signifie que sur une terre contaminée où il n'est plus possible de développer une production saine de légumes-racines, nourricière pour les Antillais, il est possible de produire de la banane d'exportation. Ainsi devient-il plus profitable sur une terre contaminée de poursuivre la monoculture de la banane ayant causé la contamination, que de mettre en oeuvre une méthode de dépollution et d'oeuvrer à une agriculture vivrière. Les propriétées chimiques du CLD favoriseraient sinon le développement à tout le moins le maintien de la même filière agricole à l'oirigine de la contamination des Antilles : la banane Cavendish. Les planteurs, comme le raconte Simone Schwartz-Bart dans son roman Ti Jean l'horizon, semblent bien "trouver une assurance nouvelle au milieu du désastre."
Misc quotes
Ainsi, Equiano, l'un des rares Africains réduits en esclavage en Afrique et aux Amériques qui, ayan tobtenu sa liberté, put écrire une autobiographie, affirma "préfer" sa situation d'esclave africain face à l'horreur que lui inspirait le navire négrier. (Quote when comparing slave trading practices in Africa with European slave trading. p. 71)
Les Africains noirs [sont comparés] ... à du bois [d'ébène], à la matière extraite du vivant qui servira à alimenter les usines et maisons de la Plantation... la traite négrière transatlantique [était donc] une déforestation humaine de l'Afrique... les esclaves constituèrent une source énergétique fondamentale, équivalente aux énergies fossiles contemporaines... les énergies fossiles eraint en quelque sorte les nouvelles énergies d'esclaves extraites par le "labur" des machines qui alimentent les économies du monde.
Je suis ici l'approche non racialisante de l'esclavage d'Eric Williams, faisant du racisme le résultat et non la cause de l'exploitation économique et énérgétique d'un ensemble d'êtres humains qui contribua au développement du capitalisme britannique... le mot Nègre ... désigne tous ceux qui furent et sont dans la cale du monde moderne : les hors-monde.. Les Nègres sont les nombreux hors-monde (humains et non-humains) dont l'énergie vitale est consacrée par la force aux modes de vie et manières d'habiter la Terre d'une minorité tout en se voyant refuser une existence au monde.
Update
I think I was a bit too ambitious with this book summary / review, I don't have the energy to finish it off. Still, I hope it will be useful for me and others.